Humains-machines, humains reconstruits, humains mutants, humains immortels et humains-animaux, le maître de l’art de la prospective n’a jamais cessé de repousser les frontières. Dessins originaux, tableaux, reproductions et extraits de films en témoignent, dans cette exposition consacrée à l’univers de l’artiste.
Au départ de cette exposition, il y a une prise de conscience de la part de l’artiste, qui vient tout justement dialoguer avec les thématiques abordées par l’exposition du Musée de l’Homme Aux frontières de l’humain. Chacune des six parties de celle-ci (« Je suis un animal d’exception », « Je suis un champion », « Je suis un cyborg », « Je suis un mutant », « Je suis immortel », et « On va tous y passer ! ») résonne pleinement avec l’univers dystopique propre à Enki Bilal. Ce dernier ne cesse en effet d’explorer les frontières, matérielles ou métaphoriques, temporelles ou spatiales ; celles qu’il faut franchir pour découvrir un ailleurs, celles qui intriguent, celles qui effraient, celles qui attirent.