Voici l’histoire d’un artiste de génie dont le nom est encore trop méconnu en France : Posada. Pourtant, qui ne connaît ses figures de squelettes dansant, riant, jouissant de l’existence à la manière des vivants ? Intimement associées à la culture mexicaine, les calaveras sont désormais les motifs récurrents d’une culture populaire internationale.Voici l’histoire d’un artiste de génie dont le nom est encore trop méconnu en France : Posada. Pourtant, qui ne connaît ses figures de squelettes dansant, riant, jouissant de l’existence à la manière des vivants ? Intimement associées à la culture mexicaine, les calaveras sont désormais les motifs récurrents d’une culture populaire internationale.
Leur auteur, José Guadalupe Posada (1852-1913), est un homme au destin singulier, qui a délaissé une carrière toute tracée pour mettre son talent au service de la presse populaire : illustrations de faits divers, contes, chansons… – rappelant la production imagière française, particulièrement celle d’Épinal, qui connaît un âge d’or au XIXe siècle.
Par sa maîtrise technique de la gravure au burin et de la zincographie, Posada magnifie des scènes à l’expressivité exacerbée et crée des chefs-d’œuvre de composition effrayants ou burlesques. Auteur de plus de dix mille estampes, il meurt oublié. Posada est redécouvert entre les deux guerres par l’avant-garde artistique : les muralistes au Mexique – Diego Rivera en tête -, les surréalistes en France.
Sa gloire posthume doit beaucoup à ses calaveras, qui ne représentent pourtant qu’une petite partie de son œuvre. La richesse de sa production méritait d’être enfin connue. C’est l’objectif de cette exposition, première rétrospective en France de l’œuvre de Posada, conçue à partir de l’exceptionnelle collection de Mercurio López Casillas. Elle nous permet d’admirer l’inventivité et la dextérité d’un des grands maîtres de la gravure internationale.