Musée d’Orsay, Paris – Jusqu’au 10 janvier 2021

Léon Spilliaert (1881-1946). Lumière et solitude

Léon Spilliaert est l’homme des solitudes inquiétantes, des perspectives infinies. Entre interrogations métaphysiques et culture flamande, il surprend, déroute par des oeuvres inclassables, inventant un symbolisme de la nuit intérieure qui marquera l’art belge.

Il se nourrit des œuvres picturales d’Odilon Redon ou James Ensor mais aussi des écrits d’Emile Verhaeren et Maurice Maeterlinck. Toutefois, s’il subit l’influence du symbolisme fin de siècle, son oeuvre s’étend au-delà. Ses visages hallucinés flirtent avec l’expressionnisme ; ses paysages épurés semblent annoncer le minimalisme.

L’exposition, la première en France depuis près de 40 ans, se concentre sur les années 1900 à 1919, les plus intenses de Spilliaert, et présenter ses œuvres les plus radicales.

Léon Spilliaert (1881 - 1946) Soirée d’octobre 1912, encre de Chine, pinceau, crayon de couleur, craie de couleur et pastel sur carton 70,4 x 88,2 cm Collection privée © droits réservés

Aubrey Beardsley (1872-1898)

Aubrey Beardsley disparaît à l’âge de vingt-cinq ans, en pleine ascension. La grande diffusion de l’œuvre de cet artiste prolifique en a fait un acteur incontournable de la scène londonienne des années 1890. Cette exposition est la première monographie en France consacrée à ce créateur original, la première d’importance même en Europe depuis celle du Victoria & Albert Museum en 1966.

A vingt ans, Aubrey Beardsley reçoit sa première commande importante de l’éditeur J.M. Dent : l’illustration de La Mort d’Arthur de Thomas Malory, pour laquelle il réalise plusieurs centaines de dessins et qui lui permet de vivre désormais de son art. Revues, recueils, poésie, romans, en quelques années, son travail se diffuse à travers la production éditoriale anglaise. Les illustrations qu’il réalise pour Salomé d’Oscar Wilde figurent parmi les plus célèbres de l’artiste.

Les dessins de cette figure originale de l’Angleterre fin-de-siècle, dessins vifs et virtuoses, en noir et blanc, mettent en scène un univers étrange, érotique, audacieux et anticonformiste. Son style très personnel, aisément reconnaissable, allié à la large diffusion de ses travaux, font de lui un phénomène, à tel point que le critique Max Beerbohm qualifie les années 1890 à Londres de “Beardsley Period”.

L’exposition déroulera le parcours de cet artiste d’exception, de ses premières réalisations publiées en 1891 jusqu’à ses dernières œuvres en 1898. Outre une centaine de dessins originaux d’Aubrey Beardsley, seront présentés quelques exemples des éditions originales de ces illustrations ainsi qu’une sélection d’affiches, afin de montrer les conditions de la diffusion de l’œuvre de cette figure hors-normes.

Publications

Catalogues de l’exposition
Coédition Musée d’Orsay / Réunion des musées nationaux – Grand Palais

 

A noter

Article d’Axelle Vianney en entretien avec la commissaire des expositions, Leïla Jarbouai, conservatrice au musée d’Orsay dans le numéro 12 des Arts dessinés

Info pratiques

Date et horaire d’ouverture : de 9h30 à 18h tous les jours sauf le lundi
Adresse : 1, rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris
Metro : ligne 12 Solférino, RER C
Tarifs et informations : www.musee-orsay.fr

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